L’Antarctique, au sud, et le Groenland, au nord, sont
recouverts d’une calotte glaciaire de plus de 3 km d’épaisseur. Là, année après
année, les températures négatives conservent chaque flocon tombé.
Au cours du
tassement, l’air emprisonné est scellé dans d’infimes bulles, noyées dans la
glace en formation. En analysant méticuleusement ces microéchantillons
atmosphériques progressivement enfouis, les glaciologues reconstituent les
climats passés.
Car tout est conservé dans ces archives : l’altitude de la
calotte, les concentrations de gaz à effet de serre, les poussières –qu’elles
soient dues aux volcans, aux embruns, aux déserts ou aux hommes.
Quant aux
températures anciennes, ce sont les constituants atomiques de la glace
elle-même qui en sont les témoins fidèles.
Nous voyons sur la photo les chercheurs se pencher sur un
élément de la plus longue carotte de glace, remontée au Groenland en juillet
1992 : 3029 m, l’épaisseur totale de la calotte. Les climats des 200 000
dernières années y sont inscrits !