Un air chaud et humide en permanence
Sous le climat équatorial, les températures ne varient guère
au cours de l’année car les rayons du soleil sont toujours proches de la
verticale. En plaine, elles ont de l’ordre de 28 à 30°C en début d’après-midi
et de 25°C en fin de nuit. La forte nébulosité et l’importante humidité de
l’air limitent considérablement le refroidissement nocturne.
Aucun mois ne reçoit moins de 50mm d’eau, et la plupart des
journées sont pluvieuses. En Indonésie, par exemple, on dénombre plus de 300
jours de pluie par an. Ce sont les cumulo-nimbus, gros nuages verticaux,
associés à la convergence intertropicale des alizés, qui provoquent la plupart
des pluies.
Cette situation est créée par la circulation de l’air dans
la région. En effet, de basses pressions ceinturent la Terre à l’équateur,
tandis qu’un ensemble d’anticyclones s’étirent le long des tropiques. De ces
anticyclones viennent les alizés, vent d’est réguliers aspirés par les basses
pressions équatoriales. Secs sur les continents, ils se chargent d’humidité sur
les océans et les forêts équatoriales.
Parfois, ces alizés s’affaiblissent en arrivant près de
l’équateur, donnant naissance à des zones de calme, les doldrums.
Mais,
généralement, ces vents venus du nord-est et du sud-est se rencontrent à
l’équateur. Là, l’air s’élève d’autant mieux que le sol est surchauffé.
En
s ‘élevant, il se refroidit et ne peut plus contenir autant de vapeur
d’eau. Celle-ci se condense en cumulo-nimbus, qui se regroupent en amas et
produisent des pluies abondantes. Ce sont de grosses averses tombant en fin
d’après-midi, moment où l’échauffement du sol, maximal, amplifie l’ascendance
de l’air et donc la formation de nuages. L’air, chaud et humide en permanence,
favorise le développement d’une forêt sempervirente.