Une croûte de glace sur la mer



A cause de sa salinité, l'eau de mer ne gèle pas à 0°C, mais vers -1,8°C. Lorsque l'océan atteint cette température, les premiers cristaux apparaissent, donnant à la mer un aspect huileux.
Puis des " crêpes de glace " se forment et s'agglomèrent. Le vent et la houle brisent cette première croûte gelée en plaques irrégulières, qui se ressoudent ensuite à leur gré. Ainsi s'étend la banquise, dont l'épaisseur, au plus fort de l'hiver, dépasse rarement 3 à 4 m.

Crêpes de glace au large du Groenland

Relativement mobile, la banquise est fragmentée par des chenaux et des trous d'eau libre, appelés polynies, très recherchés par les navigateurs polaires. Les plaques glacées s'écartent, puis se resserrent au rythme des bourrasques et des courants, dressant alors des murs chaotiques de plusieurs mètres. Seuls certains champs de glace, sur les côtes et au centre de l'océan Arctique, persistent plusieurs années.


Entre l'été et l'hiver, la surface de la banquise varie considérablement : de 8 à 15 millions de km2 en Arctique, et de 4 à 20 millions en Antarctique.

Evolution de la banquise été/hiver

Or, cette surface immaculée réfléchit quinze fois plus l'énergie solaire que l'eau libre. La banquise joue ainsi un grand rôle dans le climat de la planète.